31/12/2008
Utopia et Glocal paintings suite
03/12/2008
Série Utopia
Utopia 4 (refuge moderne), 2007
Acrylique, aérosol et huile sur toile, 145 x 145 cm
Utopia 3 (refuge moderne), 2007
Acrylique, aérosol et huile sur toile, 145 x 145 cm
Utopia 2 (refuge moderne), 2007
Acrylique, aérosol et huile sur toile, 145 x 145 cm
Ces peintures constituent une sorte de rêverie à propos de l’utopie et de l’espace au sens large du terme (l’espace du paysage naturel, l’espace astronomique, l’espace de représentation, l’espace temporel). Il s’agit à travers la réinterprétation d’une idée utopique de l’architecture de réinvestir le genre daté du paysage de montagne selon plusieurs points de vue, c’est-à-dire de revisiter des formes plastiques connotées avec une approche contemporaine de la représentation picturale.
31/10/2008
Exposition Glocal Paintings 2008 (peintures)
Alain Fraboni - Electric city, 2008
Gesso, acrylique et huile sur bâche vinylique imprimée, 146 x 114 cm
Autoportrait 6, 2007
Huile sur toile synthétique, 80 x 80 cm
Autoportrait 5, 2007
Huile sur toile synthétique, 80 x 80 cm
Autoportrait 4, 2007
Huile sur toile synthétique, 80 x 80 cm
Water on Mars dreaming 2, 2007
Gesso, acrylique et huile sur bâche vinylique imprimée, 80 x 170 cm
Water on Mars dreaming, 2007
Gesso, acrylique et huile sur bâche vinylique imprimée, 80 x 170 cm
Everywhere Nowhere, 2007
Gesso, acrylique et huile sur bâche vinylique imprimée, 105 x 105 cm
Nowhere Everywhere, 2007
Gesso, acrylique et huile sur bâche vinylique imprimée, 105 x 105 cm
Vue de ma fenêtre 2, 2006
Huile sur toile synthétique, 100 x 100 cm
Vue de ma fenêtre, 2006
Huile sur toile synthétique, 100 x 100 cm
Autoportrait 3, 2005
Huile sur toile synthétique, 80 x 80 cm
Autoportrait 2, 2005
Huile sur toile synthétique, 80 x 80 cm
Autoportrait 1, 2005
Huile sur toile synthétique, 80 x 80 cm
Cosmogonie nouvelle, 2005
Huile sur toile, 81 x 130 cm
Dreamtime, 2005
Huile sur toile de lin, 130 x 97 cm
Paysage postmoderne, 2004
Acrylique et huile sur toile de lin, 97 x 130 cm
Glocal 4, 2004
Huile sur toile de lin, 116 x 89 cm
Glocal 3, 2004-2005
Huile sur toile de lin, 116 x 89 cm
Glocal 2, 2004
Huile sur toile de lin, 116 x 89 cm
30/10/2008
Exposition Glocal Paintings 2008 (dessins)
Etude d’homme dans un paysage (rêve de Patagonie), 2008
Crayon et aquarelle sur papier Arches, 57 x 76 cm
Crayon, encre de Chine, encre sanguine et gouache sur papier,

Crayon, encre de Chine et gouache sur carton, 28 x 38 cm
Etude de paysage urbain (Battersea Power Station), 2008
Encre de Chine, encre sanguine et gouache sur carton, 28 x 38 cm
Paysage (Obiou) avec refuge moderne temporaire, 2008
Crayon, encre sanguine, aquarelle et gouache sur carton, 29 x 43 cm
Etude d’homme dans un paysage (Annapurna), 2008
Crayon, encre de Chine et gouache sur papier, 31 x 41 cm
Etude de sommets avec glaciers (Annapurna), 2008
Crayon, aquarelle, encre et gouache sur papier, 30 x 40 cm
Glocal Paintings 2008 Texte
Glocal Paintings
Le mot « glocal » fait référence au terme qui définit, selon le sociologue Roland Robertson, la récupération des dimensions sociales et culturelles de la globalisation1; c’est-à-dire du point de vue de l’art, l’espace multidimensionnel né de la rencontre du global et du local.
Ma démarche découle d’un point de vue particulier : celui d’un individu plongé dans le flux ininterrompu des événements et des changements de notre monde2 et qui cherche à traduire les impressions nées de cette fulgurance des choses dans la fixité de l’image peinte.
Ma peinture interroge la relation que l’homme entretient avec son environnement proche et ce qu’il perçoit du monde globalisé, univers éloigné mais qui à travers la technologie l’affecte cependant. Elle se nourrit de mon intérêt pour l’histoire, l’architecture moderne, le paysage de montagne et l’art contemporain ainsi que de ma passion pour les sports alpins. À travers ces filtres divers, elle offre une vision des choses qui peut être onirique, froide ou rayonnante, parfois mélancolique.
Les compositions des peintures montrent l’influence de la photographie numérique et des manipulations de l’image permises par l’ordinateur. Les toiles sont volontairement riches d’un point de vue technique et jouent de toutes les séductions possibles obtenues par l’usage de couleurs à l’huile et de leur application sur différentes surfaces. Il s’agit bien de peinture contemporaine envisagée dans l’esprit de certains artistes allemands et influencée par mes origines transalpines ; c’est-à-dire d’une peinture décomplexée, qui n’érige pas la pauvreté du faire et du coloris en dogme.
Cette affirmation de la pratique exprime une forme de jubilation destinée à captiver l’œil du spectateur, à le faire voyager à l’intérieur du cadre limité du tableau. Elle se veut la preuve tangible d’une peinture qui a fini de mourir et qui profite, au contraire, de l’apport des nouveaux médias pour dialoguer avec le monde hypermoderne et faire montre de sa vitalité plastique et sémantique. Elle manifeste également la volonté de ralentir le cours des choses, de se réapproprier le temps de voir le proche comme le lointain et de montrer le brouillage entre réalité et virtualité.
Figurer, aujourd’hui, ne me semble possible qu’en perturbant l’intégrité de l’image peinte, en altérant la surface picturale ou au contraire en exacerbant les artifices liés au cadrage, au point de vue unitaire ou à la fragmentation de la scène représentée. Peindre, c’est proposer une définition mouvante du monde réel, pour que les tableaux puissent offrir au regard « les traces de la vision du dedans, […] la texture imaginaire du réel. »3
Ces tableaux proposent donc une forme instable de regard sur le monde. Cette perception particulière des choses m’appartient, mais en même temps, j’espère que le public peut entrer dans ces images et construire sa propre interprétation de ce qui est montré : des compositions associant des motifs de paysages naturels ou urbains à la silhouette humaine, des espaces architecturaux dédoublés ainsi que des schémas de circuits électroniques qui s’entremêlent et se fondent en saturant l’espace de représentation.
Alain Fraboni
Mai 2008
1 Della Ratta D. « Nous vivons dans un monde glocalisé », Il Manifesto, paru le Mardi 15 Juin 2004, traduit et adapté par Fabio Lo Verso, http://www.lecourrier.ch/index.php?name=News&file=article&sid=37962
2 Haroche C. « Manières d’être, manières de sentir de l’individu hyper moderne », in Aubert N. : L’individu hyper moderne, Eres, Paris, 2004 ; p.25-38
3 Merleau-Ponty M. « L’Œil et l’Esprit » (1960), Gallimard, Paris, 1964, p.24